Dans son rapport annuel, l’ONG Journaliste en danger (JED) indique avoir répertorié le décès de 5 journalistes et plus de 500 cas d’atteintes à la liberté de presse sous le mandat du président Félix Tshisekedi.
Ce rapport met en évidence les graves violations de la liberté de la presse en RDC depuis la prise du pouvoir du cinquième président de la République. Ces chiffres inquiétants seront publiés ce jeudi 02 novembre en marge de la Journée internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes.
Le document de plusieurs pages souligne en outre que du le premier quinquennat de Félix Tshisekedi, plus de 160 journalistes ont été arrêtés et plus de 130 autres ont été victimes de menaces ou de violences physiques.
Durant la même période, JED fait également état de 123 médias attaqués, fermés, ou d’émissions interdites.
Des cas tragiques des journalistes tués ou portés disparus sont répertoriés particulièrement à l’Est de la RDC, suite à l’activisme des groupes rebelles.
JED déplore aussi l’absence d’enquêtes devant permettre d’identifier les auteurs ou les commanditaires de ces crimes et les motifs de ces actes.
À quelques semaines des élections législatives nationales et provinciales, ainsi que la présidentielle le 20 décembre prochain, JED insiste sur le fait que la sécurité des journalistes est essentielle pour un processus électoral fiable et transparent. L’organisation estime que les promesses du président Tshisekedi de faire de la presse un véritable 4e pouvoir n’ont pas été tenues.
Depuis cette année dite électorale, JED affirme avoir documenté plus au moins 88 cas d’attaques contre les journalistes, avec violences physiques; des arrestations, des médias fermés et autres cas d’interdiction d’émissions politiques.
L’ONG appelle à une action urgente pour garantir la sécurité des professionnels des médias et la protection de la liberté de la presse au pays.
Giscard Havril Mane