D’après un sondage réalisé par le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) et Ebuteli, son partenaire de recherche en RDC, avec le Bureau d’études, de recherche et de consulting international (Berci) publié ce jeudi 4 août, 52% de personnes estiment que l’état de siège ne conduira pas à l’éradication totale des groupes armés.
L’étude renseigne que depuis l’instauration de l’état de siège en mai 2021, seuls 44 % des Congolais jugent aujourd’hui que cette mesure exceptionnelle est une bonne chose.
La majorité des personnes interrogées, 52%, estime désormais que l’état de siège ne conduira pas à l’éradication totale des groupes armés contre 34% en septembre 2021.
Ce sondage révèle par ailleurs le rejet de l’armée ougandaise, autorisée à mener des opérations conjointes avec les FARDC pour combattre les Forces démocratiques alliées (ADF).
Par ailleurs, ce document indique également qu’au niveau national, ils sont 48% des sondés à ne pas être d’accord ou pas du tout d’accord avec la décision du gouvernement de l’avoir invitée sur le sol congolais. Cette désapprobation est plus prononcée dans les provinces du Nord-Kivu (50 %) et de l’Ituri (67 %).
Plus globalement, la sécurité arrive en tête des préoccupations des Congolais interrogés poursuit ce sondage, 26 % des répondants estiment qu’elle devrait constituer la priorité de l’exécutif, devant le social 21%, les infrastructures 15%, l’économie et l’emploi 13%.
C’est depuis le mois de mai 2021 que les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sont en état de siège, décrété par le Chef de l’État, Félix Tshisekedi pour restaurer la paix et la sécurité dans cette partie du pays.
Dans sa note thématique intitulée « État de siège : des Congolais toujours plus préoccupés par la situation sécuritaire », GEC fait savoir que 44% des Congolais interrogés jugent en effet que la mission onusienne (MONUSCO) devrait partir maintenant. Alors que 45 % se sont prononcés pour son maintien en 2016.
Fidèle Kitsa