L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) s’est insurgée, dans un communiqué publié jeudi, contre la recrudescence des propos aux élans ségrégationnistes observés dans le chef de quelques membres du gouvernement.
« ACAJ condamne sans réserve les propos incendiaires et divisionnistes dont se sont rendus coupables récemment certains membres du gouvernement », a indiqué le communiqué.
L’ASBL de Georges Kapiamba a nommément cité le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, et son collègue du Commerce extérieur Jean-Lucien Bussa. Ces derniers se sont attaqués à Moïse Katumbi, ne lui reconnaissant pas la nationalité congolaise.
L’association exhorte le Premier ministre Sama Lukonde d’interpeller les ministres de son exécutif « quant au respect des règles d’éthique et de déontologie devant caractériser l’exercice de leurs charges publiques ».
Aux concernés, ACAJ a rappelé que « de par leur fonction et qualité, ils sont astreints non seulement à une obligation de réserve, mais également à avoir, dans leurs apparitions publiques, un langage républicain et respectueux de tous les instruments nationaux et internationaux des droits de l’homme ».
Depuis l’annonce de sa candidature à la présidentielle de 2023 et son départ de l’Union sacrée, Moïse Katumbi fait l’objet des attaques personnelles des pro-Tshisekedi qui remettent en cause sa nationalité congolaise.
Didier Budimbu, lors d’un meeting à Lubumbashi, a déclaré :
« Il y a des chauves-souris qui sont incapables de dénoncer l’agression rwandaise parce qu’ils sont étrangers et même veulent donner des leçons aux gens ».
Quant à Jean-Lucien Bussa, il a lancé que « tout celui dont le père n’est pas congolais est notre ennemi ». Il a tenu ces propos lors d’un rassemblement populaire dans sa province d’origine, le Nord-Ubangi.
Djo Kabika