Le chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi a reçu jeudi des représentants de la communauté Tutsi dans son cabinet de travail.
Cette délégation, conduite notamment par l’ancien vice-président de la République Azarias Ruberwa, le député national Moïse Nyarugabo et l’actuel ministre des Infrastructures et Travaux publics Alexis Gisaro, a formulé un certain nombre de plaintes quant à la « discrimination » dont elle ferait face dans ce contexte de guerre entre l’armée nationale et les rebelles du M23, à majorité Tutsi, soutenus par le Rwanda.
« Nous avons signalé des incidents à Kalemie, Lubumbashi, Kinshasa. Il y a beaucoup d’arrestations arbitraires sur base du faciès. Nous avons des rapports faisant état d’environ une centaine de membres de la communauté arrêtés à travers le pays », rapporte un membre de la communauté qui a pris part à cette rencontre avec le chef de l’État.
Il a également fait état d’un cas de cannibalisme impliquant un major tué dans le territoire de Fizi dont le corps serait mangé. Mais aussi d’un civil tué de la même manière dans le Maniema.
« Nous avons demandé à ce qu’il y ait des procès pédagogiques et des sanctions vis-à-vis des auteurs des messages de haine. Nous avons demandé à ce que les militaires de notre communauté ne soient pas discriminés ou traités d’infiltrés au sein de leur armée. Nous avons également insisté sur le retour des réfugiés qui sont éparpillés dans les pays voisins », a-t-il ajouté.
Selon le communiqué de la présidence, le chef de l’État, avait donné des assurances à ses interlocuteurs quant à leur protection.
Quelques jours auparavant, il avait fait de même face aux membres de la communauté des Hutu Congolais rwandophones.
Ces rencontres interviennent dans un contexte de conflit entre la RDC et le Rwanda, accusé de soutenir les M23.
Socrate Nsimba