L’opposant Martin Fayulu a ouvert, vendredi à Kinshasa, les assises du Conseil national de son parti, Engagement citoyen pour le développement (Ecidé), critiquant au passage la gestion de Félix Tshisekedi.
De l’organisation des élections à la situation sécuritaire, le candidat arrivé 3e de la présidentielle de décembre 2023, a tout ramassé. Pour lui, les scrutins de 2023 ont été « pires » que ceux de 2018 avec le « gangstérisme du pouvoir » qui aurait, à son goût, fabriqué les résultats sans organiser les élections.
Désormais, il se propose de sauver la RDC du danger en menant notamment une « réflexion profonde » afin d’initier par la suite une régénération et « offrir un espoir » au peuple congolais.
« Il nous faut donc sauver la RDC du danger d’implosion et de balkanisation ainsi que le danger des crises politiques récurrentes dues à la contestation de la légitimité des institutions et de leurs animateurs », a lancé Fayulu.
Dans son diagnostic de la situation actuelle du pays, le leader d’Ecidé a évoqué le tribalisme, érigé, selon lui, en « mode de gestion de l’État », brisant ainsi la cohésion nationale et menaçant le vivre ensemble des Congolais en tant que nation.
« La corruption dans notre pays est devenue endémique, les ressources naturelles du pays sont pillées par différents prédateurs internes et externes », a-t-il fait déploré.
Fayulu a également taclé la « gestion hasardeuse » de Félix Tshisekedi avec pour conséquence la « pauperisation à l’extrême » de la population.
L’ancien député, qui a annoncé récemment sa disponibilité à rencontrer le président Tshisekedi, s’est dit « déterminé à relever les défis » et à « barrer définitivement la route » à ceux qui veulent maintenir le peuple congolais dans l’esclavage.
Tout en reconnaissant la dureté de ce combat, celui qui a dit partager avec Félix Tshisekedi une même idéologie politique, reste « convaincu » de l’issue d’un avenir meilleur au profit des générations futures.
Djesany Sundi