Candidat à la présidentielle de décembre prochain, Moïse Katumbi a rendu public ce lundi son programme de gouvernance, baptisé « Alternance 2024 pour un Congo uni, démocratique, prospère et solidaire ».
Représenté par le député national Christian Mwando, le candidat Katumbi, au nombre de ses engagements, entend restaurer le scrutin présidentiel deux tours, supprimé depuis 2010, et l’inclure parmi les dispositions verrouillées par l’article 2020 de la Constitution.
« Il n’est pas normal que dans un grand pays comme le Congo, un président soit élu avec 12% de voix, par exemple. Le président doit être élu à la majorité absolue », a regretté Christian Mwando.
Alors candidat et même après, lors de sa première adresse sur l’état de la Nation, le Président Félix Tshisekedi avait également émis le même vœu.
« Ne devrions-nous pas nous interroger sur les avantages du rétablissement du second tour de l’élection présidentielle de manière à ce que le vainqueur puisse être investi de la légitimité suffisante pour appliquer sa vision ? », s’était interrogé le Chef de l’État devant le Congrès, le 19 décembre 2019.
Quatre ans plus tard, Katumbi remet ce débat sur la table. Au-delà de cette ambition de restaurer le second tour de la présidentielle, Moïse Katumbi s’est également engagé à rendre « plus indépendante la CENI à l’égard du Président de la République » en s’appuyant davantage sur la Société civile.
Yvette Ditshima