La semaine dernière, de retour d’un séjour européen, Augustin Kabuya, secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), avait clashé le président d’Ensemble pour la République, Moïse Katumbi.
Devant ses partisans de l’UDPS à Limete, Augustin Kabuya avait affirmé que Moïse Katumbi “combat” Félix-Antoine Tshisekedi « non pas parce qu’il gère mal le pays, mais parce qu’il est Luba ».
A Jeune Afrique, Moïse Katumbi a fait sa petite réplique :
« Je ne combats pas le chef de l’État parce que c’est un Luba du Kasaï. N’ai-je pas combattu Joseph Kabila lorsqu’il était au pouvoir alors que c’est un Katangais, comme moi ? Ce que je combats, ce sont les anti-valeurs ».
Le président d’Ensemble pour la République a rappelé que le secrétaire général de son parti est « d’une autre province que la mienne. »
A ceux qui lui reprochent d’être complaisant face aux propos à caractère tribal tenus par les députés de son parti, Daniel Safu et Mike Mukebay, Katumbi donne des exemples similaires dans le camp de Félix Tshisekedi :
« Des ministres ont tenu des propos sécessionnistes et tribaux. Ont-ils été transférés devant la justice ? Le procureur s’est-il saisi de ce dossier ? On a vu des jeunes circuler avec des machettes et s’attaquer aux gens en fonction de leur faciès à Kinshasa. La justice s’en est-elle souciée ? On a injurié nos mamans swahiliphones de l’Est en les accusant d’être des prostituées. Qui s’en est indigné ? Il faut bien réfléchir avant de proférer pareilles accusations ».
Socrate Nsimba