Dix-huit candidats d’Ensemble pour la République ont été élus aux législatives nationales faisant du parti de Moïse Katumbi la première force politique de l’opposition.
Un autre regroupement pro-Katumbi a obtenu cinq sièges.
Alors que le camp de l’ancien gouverneur du Katanga annoncé deuxième à la présidentielle du 20 décembre, exige l’annulation de tous les scrutins, une question est vite revenue dans l’opinion : Moïse Katumbi va-t-il autoriser ses députés de siéger à l’Assemblée nationale ? En 2011, Étienne Tshisekedi, contestant les résultats de la présidentielle qui l’avaient placé deuxième derrière Joseph Kabila, avait appelé ses quelque trente élus à boycotter l’Assemblée nationale.
Ce ne sera pas le cas de Moïse Katumbi, à en croire son porte-parole, Olivier Kamitatu.
« Il n’y aura pas de boycott à l’Assemblée nationale. Nous continuerons à défendre la voix du peuple et dans le schéma institutionnel et en dehors des institutions — dans la rue, dans les marches pacifiques — par toutes les actions qui nous permettront de recouvrer notre liberté», a déclaré Oliver Kamitatu dans une interview accordée à Radio France International (RFI).
Néanmoins le parti Katumbi critique vivement les résultats provisoires de la CENI tant au niveau de la présidentielle qu’aux législatives nationales, mais n’est pas prêt à déposer le recours auprès de la Cour constitutionnelle qu’il accuse d’être sous la coupe du pouvoir.
«Nous venons de vivre le plus grand braquage électoral», a déclaré Oliver Kamitatu.
Les législatives nationales ont été largement remportées par le camp du président Félix Tshisekedi qui compte près de 450 députés sur les 477 déclarés vainqueurs.
Jevic Ebondo ( stagiaire )