Après une ouverture presque ratée le 6 juin, l’audience de l’ex-conseiller privé de Félix Tshisekedi, Fortunat Biselele va se poursuivre ce 13 juin au tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe.
Dans une correspondance adressée au chef de l’État, les chefs coutumiers du Kasaï Central, province d’origine du l’accusé, sollicitent son implication pour la fin des poursuites contre leur fils.
Avec à leur tête le chef Kalamba, ces chefs coutumiers implorent la « bienveillance » du chef de l’État face à ce qu’ils considèrent comme une cabale montée contre un nouveau ressortissant du Kasaï central proche du chef de l’État, après François Beya.
Pour eux, ces poursuites n’honorent pas les institutions du pays. Ils craignent que Biselele ne soit jeté en pâture pour des « intérêts mesquins».
Arrêté depuis janvier alors qu’il répondait à une invitation pour une séance de travail avec l’administrateur général de l’Agence nationale des renseignements, Hervé Mbelu, Fortunat Biselele est poursuivi pour « trahison et atteinte à la sûreté de l’État ». Il est surtout soupçonné d’être en intelligence avec les services rwandais, alors qu’il était le principal émissaire du chef de l’État au Rwanda quand les relations entre Félix-Antoine Tshisekedi et Paul Kagame étaient encore au beau fixe. Des accusations qu’il rejette en bloc.
Socrate Nsimba