Félix Tshisekedi a été investi samedi pour un second mandat, au terme d’une cérémonie solennelle devant les juges de la Cour constitutionnelle et un grand public qui a fait le déplacement du stade des Martyrs.
L’événement a été diffusé sur les antennes de la télévision nationale avec plusieurs relais.
Cette retransmission en direct a exclu une bonne partie des Congolais, notamment les personnes sourdes et malentendantes.
A la RTNC, les téléspectateurs ont constaté l’absence d’un interprète en langue des signes, privant ainsi cette catégorie des Congolais de ce « moment très crucial ».
Au micro d’Infos.cd, Moïse Luzayisu, interprète en langues des signes et défenseur des personnes malentendantes, n’a pas caché sa déception.
« Le discours n’a pas touché toute la population à l’instar des sourds et malentendants. Les organisateurs n’ont pas tenu compte de cet aspect et c’est triste », a-t-il déploré.
Durant son premier mandat, le président Félix Tshisekedi s’est particulièrement impliqué pour la promotion des personnes en situation de handicap et autres personnes vulnérables. Cette catégorie des Congolais disposent, depuis 2019, d’un département gouvernemental leur dédié ainsi que d’une administration.
Dans le discours inaugurant son second mandat, le président réélu a pourtant fait un clin d’œil aux personnes en situation de handicap, promettant de créer pour eux des « opportunités d’emploi » et favoriser « l’inclusion et la protection des personnes les plus vulnérables ».
Dans cet élan d’inclusion sociale, voulue par Félix Tshisekedi, le pays s’est doté depuis l’année passée d’un dictionnaire propre en langue des signes.
Yvette Ditshima