Jour pour jour, ce 1er février, six années se sont écoulées depuis la disparition d’Etienne Tshisekedi, ancienne icône de l’opposition politique.
Ce jour-là, alors que le pays traverse une période politique trouble avec le glissement du calendrier électoral et par ricochet du mandat du président Kabila qui arrivait à son terme, celui qui était la tête d’affiche du Rassemblement de l’opposition décède à Bruxelles d’une embolie pulmonaire.
Il laissera alors l’opposition politique dans le qu’est-ce c’est, alors qu’il lui était demander de choisir trois noms dans ses rangs pour une nomination au poste de Premier ministre, selon l’accord de la Saint Sylvestre signé sous la médiation des évêques catholiques.
Etienne Tshisekedi laissait également son parti – Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) – toujours dans l’opposition après 35 ans de lutte.
Deux ans après, son fils qui l’a remplacé à la tête du parti, est élu président de la République au terme de la présidentielle de 2018.
De l’opposition au pouvoir, l’UDPS est toujours digne d’Étienne Tshisekedi ? Jean-Pierre Dikoma, cadre du parti, répond par l’affirmatif.
«A mon humble avis, je constate que tout va bien parce que la vision du chef reste la même et nous continuons à respecter à la lettre cette vision là. Le combat n’était pas seulement du Sphinx mais plutôt le combat de toute une nation », indique-t-il.
« Nous sommes en train de mettre en application ce que nous avons appris du temps de notre combat», renchérit-il qui, par ailleurs, appelle au respect des textes du parti pour éviter des divisions internes.
Corneille Mulumba, pionnier de l’UDPS, ne partage sûrement pas son avis, lui qui a toujours estimé que l’UDPS n’était pas encore au pouvoir. Car, explique-t-il, tout ce que le régime actuel propose ne cadrerait pas avec les valeurs que prônait Etienne Tshisekedi.
Hugo Matadi