Au lendemain des manifestations ayant visé des chancelleries occidentales présentes à Kinshasa, notamment l’ambassade des États-Unis, Peter Kazadi, ministre de l’Intérieur, a pris langue avec Lucy Tamlin, ambassadrice américaine en RDC.
Leurs échanges ont notamment porté sur la sécurisation des missions diplomatiques.
« On a parlé de l’impact de la violence qui a ciblé l’ambassade des États-Unis ainsi que les autres missions diplomatiques le 10 février dernier. Je me suis félicitée des mesures prises. Ces mesures vont aider à sécuriser les missions diplomatiques et le personnel diplomatique également », a confié à la presse Lucy Tamlin au terme des échanges avec Peter Kazadi.
Et de rassurer :
« Nous allons reprendre toutes nos activités qui sont bénéfiques pour la population mais aussi qui vont renforcer nos relations avec le gouvernement. Nous espérons que nous pourrions le faire dans la paix et la sérénité sachant que ce que nous faisons, c’est un partenariat avec le gouvernement et la population de la RDC ».
Quant au soutien que les États-Unis apporteraient au Rwanda, principal acteur de l’insécurité qui sevit à l’Est de la RDC, Lucy Tamlyn a balayé ses accusations d’un revers de la main.
Elle a, pour témoigner de son souci de voir l’Est pacifier, exprimé la volonté de la Maison blanche à pousser les parties prenantes à la table des négociations, non sans rappeler que Washington a été le premier gouvernement à appeler Kigali à cesser tout soutien envers la rébellion M23.
Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, a été secoué le week-end dernier par des manifestations violentes consistant à dénoncer le « silence », de la Communauté internationale face à la grave détérioration de la situation sécuritaire à l’Est du pays. Ces manifestations, qui se sont poursuivies lundi, ont ciblé des chancelleries de certains pays occidentaux ainsi que la représentation de l’ONU à Kinshasa.
Dieumerci Diaka