Tout juste 24 heures après la sortie médiatique d’Alexis Thambwe Mwamba, ancien ministre de la Justice, qui a affirmé n’avoir « jamais annulé le certificat de nationalité délivré à Katumbi en 2015 », la réponse de l’Union sacrée de la nation ne s’est pas faite attendre.
Elle est venue de Jean-Thierry Monsenepwo qui a publié ce vendredi une tribune via laquelle il dénonce la « volte-face spectaculaire » de l’ancien Garde des sceaux congolais.
« En tant que ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba a soutenu que M. Katumbi avait déjà perdu la nationalité congolaise, du fait de la détention avérée d’autres nationalités parallèles. À quel moment l’aurait-t-il recouvrée ? », a interrogé Monsenepwo.
En juin 2017, sur les ondes de la radio Top Congo, le même Thambwe Mwamba avait affirmé que « l’administration congolaise a pu faire des enquêtes approfondies et possède toute une série de documents contre M. Katumbi ».
A RFI, jeudi, Thambwe Mwamba a dit que « je n’avais pas de preuves que Katumbi était italien ».
« Cette volte-face ne saurait oblitérer des faits solidement documentés et notoirement figés dans le marbre », a soutenu Monsenepwo alors que s’ouvre ce même vendredi à la Cour constitutionnelle l’examen de différents contentieux devant aboutir à l’établissement de la liste définitive des candidats à la présidentielle de décembre prochain.
Ce communicateur de l’Union sacrée de la nation, plateforme politique du président sortant Félix Tshisekedi, a critiqué l’avis de Thambwe Mwamba, soulignant que ledit avis n’est pas requis et convaincu qu’il ne devrait pas influencer la Cour constitutionnelle.
Cette dernière, a-t-il dit, est la « seule qualifiée à émettre (un avis), selon son intime conviction, quant à la recevabilité ou non de la candidature d’un retentissant à la magistrature suprême traînant une ribambelle de casseroles judiciaires de comme chacun le sait ».
Sur RFI, Thambwe Mwamba avait appelé la validation de la candidature de Katumbi, dénonçant au passage ce qu’il a qualifié d’ « hypocrisie nationale sur cette question de la nationalité congolaise ». L’ancien ministre de la Justice a juré n’avoir jamais eu « des preuves que Katumbi était italien », seulement « des dénonciations ».
Yvette Ditshima