L’observatoire américain pour des élections libres et transparentes, une organisation de la société civile aux USA, a traîné Noël Tshiani, acteur politique congolais et candidat à la présidentielle de 2018 en RDC, devant la justice américaine.
Tout en affirmant que Tshiani est un « citoyen américain », cette organisation entend obtenir de l’ancien fonctionnaire à la Banque mondiale des « explications » sur les contours de son projet de Loi sur la congolité, qui consiste à verrouiller l’accès à certaines fonctions de souveraineté et à les réserver aux seuls Congolais nés de père et de mère congolais. Cette proposition de loi est baptisée « de père et de mère » ou encore « Loi Tshiani ».
Pour l’organisation américaine, cette loi est fondée sur une « rhétorique discriminatoire » qui peut faire naître en RDC des dangers divers.
« Cette idée s’oppose aux fondements de la Démocratie: égalité entre tous les citoyens et reconnaissance du mérite et de l’effort. Un tel projet serait également injuste envers les migrants Congolais et leurs enfants qui constituent une immense diaspora et soutiennent économiquement la RDC », soutient l’Observatoire américain pour des élections libres et transparentes qui, en plus, s’est dit étonné de constater qu’un tel projet de Loi émane d’un citoyen américain. Ce qui « ne représente pas notre conception de la Démocratie ».
L’organisation a fait savoir qu’il a « interpellé le Département d’État à ce sujet » pour une « réaction ferme » de sa part.
La Loi Tshiani, selon plusieurs personnes, est une stratégie pour écarter Moïse Katumbi, l’un des principaux challengers à la présidentielle de décembre 2023, de la course à la magistrature suprême en RDC. Moïse Katumbi, leader d’Ensemble pour la République, est né d’un père juif et d’une mère congolaise.
Laurent Omba