Le média Econews vient de publier une mini-enquête sur la « représentativité et force d’implantation » des partis politiques en République démocratique du Congo.
Cette étude a concerné dix partis politiques «phares» du pays et a été circonscrite dans les quatre zones linguistiques du pays, outre Kinshasa.
Au-delà d’une simple implantation, elle a surtout voulu connaître les partis avec le plus grand nombre de sièges sociaux propres à eux.
Dans ce classement, c’est l’un des derniers nés, Nouvel Élan d’Adolphe Muzito, qui arrive loin en tête en étant propriétaire de la plupart de ses sièges.
Alors que la majorité des partis sont propriétaires à Kinshasa et dans des zones réputées être leurs fiefs naturels, Nouvel Élan fait l’exception. Dans la zone Est, il est propriétaire de ses sièges de Goma, Bukavu, Butembo, Mahagi, Aru, Mambasa, Beni, Buta, Isiro, Bunia et Kisangani. Dans l’espace Katanga, Nouvel Elan est aussi propriétaire de ses deux sièges dans la commune de Lubumbashi et dans celle de la Rwashi ainsi qu’à Kalemie, Kamina et Kipushi, mais aussi à Kolwezi.
Dans les villes du centre du pays, alors que l’UDPS et le PPRD sont locataires à Mbuji-Mayi, Kananga, Lodja, Kabinda, Ilebo et Tshikapa, Nouvel Elan est propriétaire.
A Kikwit, fief de Muzito, Nouvel Elan est naturellement propriétaire de son imposant siège sur le boulevard Lumumba. Tous les autres partis présents dans cette ville sont des locataires.
Dans le Kongo Central, ce parti né il y a seulement quatre ans est propriétaire à Kisantu, Kimpese, Matadi et Boma, pendant que l’UDPS, le PPRD et l’UNC sont des locataires.
Après Nouvel Élan, c’est l’AFDC de Bahati Lukwebo et l’UDPS de Félix Tshisekedi qui sont les partis qui ont le plus grand nombre de sièges propres.
L’objectif des enquêteurs était de fournir non seulement de précieux renseignements sur le niveau d’implantation des partis politiques en RDC mais aussi des données sur la santé des partis politiques à la base et à la veille des échéances électorales.
« Quand on se décide de donner un siège privé à son parti, en se refusant d’être locataire cela traduit bel et bien le degré de pacte républicain qu’on veut lier avec le peuple », explique l’étude.
En République démocratique du Congo, il existe plus de 500 partis politiques enregistrés au ministère de l’Intérieur. Mais l’écrasante majorité de ces partis n’a pas d’encrage national.
Socrate Nsimba