Moins de 24 heures après sa victoire aux primaires de l’Union sacrée de la nation pour le poste de président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe a été reçu, tôt ce mercredi, par le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, dans ses bureaux de la Cité de l’Union africaine.
Potentiellement assuré de devenir le prochain président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe entend y mener des « réformes institutionnelles » tout en promettant « loyauté » au président de la République.
Allié de première heure de Félix Tshisekedi, avec qui il a fondé, fin 2018, Cap pour le changement (CACH), Kamerhe est bien parti pour devenir la deuxième personnalité du pays. De quoi ravir son allié qui l’a félicité pour sa désignation comme « candidat unique au perchoir de la chambre basse du parlement ».
« Je remercie le présidium de l’Union sacrée, les présidents Modeste Bahati et Christophe Mboso. Je voudrais leur dire que nous avons gagné ensemble, nous avons pris l’engagement devant le Président de la République de mener un combat loyal et démocratique. Que ce combat ne laisse pas des séquelles et qu’il ne nous divise pas », a confié le leader de l’UNC au sortir de son tête-à-tête avec le Président Tshisekedi.
Une fois élu, Kamerhe, déjà président de cette même institution entre 2007 et 2009, entend redorer l’image de marque de la chambre basse du Parlement congolais. Appliquer la séparation effective des pouvoirs et le contrôle parlementaire sont les deux autres chantiers de Kamerhe.
« Nous allons faire en sorte que la séparation des pouvoirs soit une réalité. Nous allons pousser le gouvernement à remplir ses assignations à travers un contrôle parlementaire. Nous ferons en sorte que les cris de détresse des populations, particulièrement sur l’agression, soient relayés dans les débats parlementaires et nous ferons en sorte que les réformes soient élaborées et adoptées », a-t-il promis.
Vital Kamerhe était en lice avec Christophe Mboso, président sortant, et Modeste Bahati, ancien président du Sénat. Protocolairement, le président de l’Assemblée nationale est la deuxième personnalité du pays, bien que coiffé dans l’ordre de succession par celui du Sénat, pourtant troisième personnalité.
Djesany Sundi