Les ambassadeurs du Canada, de la Norvège, du Royaume-Uni et de la Suisse en poste à Kinshasa se sont opposés, dans une déclaration conjointe publiée ce mercredi, à la levée du moratoire sur la peine de mort, décidée par le gouvernement la semaine dernière.
Cette décision vise, selon le gouvernement, à décourager la traitrise dans les rangs de l’armée nationale et le banditisme urbain dans un pays qui compte ses morts en millions depuis près de trois décennies.
Seulement, ces quatre représentations diplomatiques estiment que « l’application de la peine de mort porte atteinte à la dignité humaine » alors qu’il n’existe « aucune preuve concluante » de la valeur dissuasive de cette sanction qui, en plus, rend les erreurs judiciaires « irréversibles et irréparables ».
En RDC, la peine de mort était suspendue depuis 2003. La sentence, jusqu’avant son rétablissement la semaine dernière, était systématiquement commuée en prison à perpétuité. Une donne qui a fait de la RDC un des pays abolitionnistes de fait, comme plus de deux tiers des pays du monde.
Djesany Sundi