Le gouvernement congolais a annoncé vendredi le versement par l’Etat ougandais d’un acompte de 65 millions de dollars américains au titre des dommages pour l’invasion de la RDC entre 1998 et 2003 dans sa partie orientale.
En février dernier, la Cour internationale de justice (CIJ) avait fixé à 325 millions de dollars (soit 284,5 millions d’euros) le montant de ces réparations, alors que l’État congolais exigeait 10 milliards.
Le Fonds de solidarité des victimes de la guerre des six jours salue un « bon pas fait dans le sens de la justice qui doit être rendue aux victimes ».
» L’Association des victimes exhorte par ailleurs les autorités congolaises de faire bon usage de ces fonds, qu’ils touchent les vraies victimes de la guerre des six jours identifiés », peut-on lire dans un communiqué signé ce dimanche par Aline Engbe, porte-parole du Fonds de solidarité des victimes.
Et d’ajouter :
» Sachant qu’il reste encore d’autres tranches que l’Ouganda doit verser au gouvernement congolais, nous restons vigilants et demandons aux condamnés de s’exécuter jusqu’au bout ».
Sur les 325 millions de dollars à verser par l’Ouganda, 225 millions de dollars concernent les pertes en vie humaines, 40 millions de dollars les dommages aux biens et 60 millions de dollars les dommages aux ressources naturelles.
Du 5 au 10 juin 2000, les armées ougandaises et rwandaises, se disputant des espaces miniers, se sont affrontés en plein coeur de la ville de Kisangani (Tshopo), causant plusieurs centaines de victimes chez les civils. C’est ce qui est désigné « la guerre des six jours ».
Socrate Nsimba