Alors que le directeur de publication adjoint d’Actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique en RDC a écopé d’un mandat de mise en détention provisoire, le parti Nouvel Élan d’Adolphe Muzito exprime son indignation dans un communiqué de presse parvenu à Infos.cd ce mardi 12 août.
« Nouvel Élan et son leader exigent la libération sans condition du journaliste Bujakera Tshiamala Stanis pour qu’il se présente en homme libre devant son juge naturel », indique ce parti d’opposition.
Il demande aussi à ce que les « enquêtes se poursuivent en toute indépendance sans interférence des politiques de manière à élucider l’objet pour lequel il est poursuivi ».
Dénonçant des « intimidations » contre la presse, Nouvel Élan et Muzito encouragent les journalistes congolais « à ne pas brader la liberté de la presse ».
Stanis Bujakera a été arrêté par des éléments de la police judiciaire le vendredi dernier à l’aéroport de N’djili alors qu’il s’apprêtait à voyager pour Lubumbashi. Il lui est reproché la « propagation de faux bruits » et la « diffusion de fausses nouvelles » suite à la publication par Jeune Afrique d’un article sur les circonstances de l’assassinat de Chérubin Okende détaillés dans une note interne de l’Agence nationale de renseignements (ANR) que le gouvernement dément. Et pourtant, Stanis Bujakera n’est pas l’auteur de cet article signé par Jeune Afrique.
Une indignation planétaire a suivi cette arrestation. Des organisations nationales et internationales voire des chancelleries occidentales à Kinshasa ont dénoncé une atteinte grave au droit d’informer librement le public.
Infos.cd