Près de deux ans après la rupture de la coalition FCC-CACH, Félix Tshisekedi, à la faveur d’un entretien avec BBC, diffusé le week-end, a qualifié de « normales » ses relations avec son prédécesseur à la présidence de la RDC, Joseph Kabila.
« Il y a eu rupture de la coalition. Depuis lors, nous n’avons plus beaucoup de contacts. Mais, il vit tranquillement en RDC. Il vaque à ses occupations », a évoqué Tshisekedi dont les relations avec Paul Kagame « sont froides ».
« C’est lui qui malheureusement a décidé d’agresser la RDC. Et pourtant, lorsque je suis arrivé à la tête de mon pays, je suis allé voir tous nos (9) voisins pour leur dire que je veux que nous engagions nos relations sur des programmes de développement qui vont être d’intérêts communs pour sortir notre sous-région de cette image qu’on lui colle de violence, d’instabilité. Ça avait bien marché pendant trois ans. Les relations étaient excellentes. Nous devons arrêter tout cela parce que nous avons eu l’impression d’être poignardé dans le dos. C’est inacceptable », a dit le chef de l’Etat congolais.
Depuis la renaissance du M23 en mars dernier et la prise de Bunagana deux mois plus tard, les deux présidents « frères », Tshisekedi et Kagame, se regardent désormais en chien de faïence.
Et, les relations entre Kinshasa et Kigali ne sont plus au beau fixe. Kinshasa ne cesse d’accuser l’administration de Kagame de soutenir les rebelles du M23 pour agresser la RDC dans sa partie Est.
Des efforts diplomatiques menés jusqu’à présent, aussi bien par des pays de la sous-région que par la France, en tant que présidente en exercice du Conseil de sécurité des Nations-Unies, n’ont pu normaliser les relations entre ces deux capitales africaines moins encore entre leurs présidents.
Laurent Omba