La problématique du taux de change s’est invitée ce samedi au stade des Martyrs où Félix Tshisekedi, réélu à la présidence de la République, a prêté serment.
Comme à chaque rendez-vous populaire, depuis un certain temps, le public, qui s’est massé en grand nombre dans les tribunes de la marmite béante de Kinshasa, a entonné : « Dollars ekita ».
Ce chant est une interpellation à l’attention des autorités, de qui la population attend la revalorisation de la monnaie nationale, le Franc congolais, face aux devises étrangères, particulièrement le dollars.
A ce jour, 1 dollar américain équivaut à 2.650 francs congolais dans le marché populaire, et on ne peut plus dans le circuit officiel. Cinq ans plus tôt, quand Félix Tshisekedi se soumettait au même exercice après avoir déclaré vainqueur de la présidentielle du 30 décembre 2018, le dollar se négociait entre 1.650 et 1.700 francs congolais.
Cette interpellation, rappelée au président Tshisekedi à l’ouverture des IXe Jeux de la Francophonie, en juillet dernier, ainsi que durant sa campagne électorale, n’est pas tombée dans les oreilles d’un sourd.
Félix Tshisekedi, dans son discours d’investiture, a réservé quelques lignes à la situation de la monnaie, qui n’a cessé de poursuivre sa descente aux enfers. Il a notamment promis de stabiliser l’inflation et de maîtriser le taux de change.
Un sacré défi pour le président réélu, attendu sur cette question lors de son second mandat, lancé ce samedi.
Laurent Omba