Un collectif d’activistes des droits humains et pro-démocratie accuse les autorités congolaises de perpétrer, depuis un certain temps, des actes constitutifs de « dérive dictatoriale», à quelques mois des élections générales de décembre 2023.
Ce collectif, réuni de fait, au lendemain de l’arrestation décriée du conseiller spécial de Moïse Katumbi, Salomon Idi Kalonda, par la garde républicaine, s’insurge contre un « engrenage des violations de droits humains.»
Pour ces activistes, l’arrestation de Salomon Idi Kalonda est sans doute une “ entrave à la démocratie et à l’Etat de Droit”. Ils rappellent aussi comment Moïse Katumbi a été empêché d’arriver au Kongo central en toute « violation de droit de libre circulation de citoyen consacré par la constitution ».
Ces défenseurs des droits humains estiment que les manifestations pacifiques de l’opposition de ce 20 mai ont été violemment réprimées. Pourtant, la constitution instaure le principe de la liberté des manifestations.
Ils protestent contre la fermeture du média CML 13 en toute intolérance et le fait que son Directeur général, le journaliste Louis France Kuzikesa, fait objet des menaces d’atteinte à son intégrité physique.
Ce collectif appelle la population à la mobilisation et à l’éveil citoyen pour faire face à ce qu’ils qualifient de « fléau de la dictature ». Ils exhortent, par ailleurs, le régime actuel de respecter les droits humains afin de faire preuve d’une culture démocratique à quelques mois des échéances électorales.
Djo Kabika