Le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, a déclaré cette semaine après la cérémonie d’annonce des candidatures qu’il souhaitait signer des accords de partage de l’exploration du gaz fossile dans le lac Kivu avec les soumissionnaires retenus d’ici le 30 octobre.
Pour Greenpeace Afrique, ce délai va à l’encontre de la procédure de vérification requise par la loi congolaise. Surtout qu’il » est prévu que les entreprises versent des « primes » considérables à la signature du contrat ».
Neuf sociétés ont soumissionné pour les droits d’exploration du gaz fossile dans le lac Kivu en République démocratique du Congo (RDC). Parmi elles, figure la société américaine Symbion Power cotée en bourse.
Pour Greenpeace, cette société n’a pas d’expérience manifeste dans le domaine de l’exploration gazière.
« La loi prévoit un long processus d’évaluation et de vérification après la réception des premières manifestations d’intérêt et le dépôt des offres. Exécuter correctement ces exigences en seulement deux semaines est une mission impossible », déclare Irène Wabiwa, responsable internationale de la campagne pour les forêts du Bassin du Congo chez Greenpeace Afrique.
Elle déplore aussi le qu’ « aucune évaluation environnementale stratégique de la décision de mettre aux enchères les droits pétroliers et gaziers n’a été réalisée à ce jour, comme l’exige la loi congolaise. »
En juillet dernier, la RDC lancé les appels d’offres de 27 blocs pétroliers et de 3 blocs gaziers, y compris des zones de forêts tropicales et de tourbières, et trois blocs gaziers. Les ONG de défenses de l’environnement s’y opposent à cause de risques sur la destruction des eco-systèmes. Mais du côté du gouvernement congolais, l’on manifeste la détermination à aller jusqu’au bout de ce projet..
DM