Le mouvement rebelle du M23 opérant à l’Est de la République Démocratique du Congo réfute les conclusions du rapport des experts des Nations-Unies récemment publié.
Les conclusions de rapport des Nations-Unies publié jeudi dernier attestent que le Rwanda a bien déployé des militaires dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Mais pour Lawrence Kanyuka, porte-parole de la branche politique du M23 qui s’est exprimé sur RFI, il s’agit d’une « manipulation » de la part des Nations Unies. Il appuie son hypothèse par le fait que la mission onusienne en RDC, la Monusco, est fragilisée par les récentes manifestations de la population qui réclame son départ du sol congolais.
Selon lui, le 14 juin 2022, quand est sorti ce rapport, il avait fait nulle part mention de l’implication du Rwanda au côté du M23.
« Comment, après quelques jours de la publication du rapport des experts des Nations-Unies, une semaine, on arrive à insérer frauduleusement certains ajouts pour faire un clin d’œil au gouvernement congolais afin d’apaiser la colère des manifestants et faire ombrage à la situation de Kasindi où beaucoup de nos compatriotes ont été blessés, et d’autres morts sous les balles des Nations unies.», a déclaré Lawrence Kanyuka.
Pour lui, le M23 sert de « bouc-émissaire » aux autorités congolaises avant les élections.
« Quant à la question de savoir si on va libérer la ville de Bunagana, c’est une ville de la RDC et nous sommes des Congolais. Certains d’entre nous y sont nés, nos parents y vivent, donc on ne va pas la libérer, pour aller où ? C’est une ville congolaise, si le gouvernement congolais veut parler, il n’a qu’à venir à Bunagana ».
Bunagana, cité frontalière entre la RDC et l’Ouganda, est occupée par le M23 depuis près de deux mois après d’intenses combats avec les FARDC. Le gouvernement congolais continue d’accuser le Rwanda de soutenir ces rebelles. Du côté de Kigali, après avoir nier toute implication, l’on est maintenant passé sa justification.
DM