Le Syndicat national des médecins (SYNAMED) a mobilisé ses membres pour marcher dans les rues de Kinshasa ce mercredi.
Cette marche a été réprimée par les éléments de la police à coups de gaz lacrymogène au motif que les manifestants n’ont pas reçu l’autorisation préalable de l’autorité urbaine pour investir les rues.
Ce qui a suscité un tollé de la part des blouses blanches. Insuffisant pour les dissuader d’abandonner leur manifestation.
La police a alors recouru aux gaz lacrymogènes. Son « usage -a été- abusif », dénoncent les blouses blanches.
« Nous sommes dans un régime d’information dans ce pays. Nous manifestons pour revendiquer nos droits, mais voilà la police nous a réprimés », a déclaré un médecin essoufflé par les effets de cette arme non létale.
Certains de ses collègues n’ont pas résisté auxdits effets. « Il y a deux médecins qui se sont évanouis et acheminés à l’hôpital », a fait savoir un autre médecin.
Ensemble avec les autres blouses blanches, ils ont manifesté pour « exiger l’amélioration de leurs conditions sociales, notamment la mécanisation des médecins nouvelles unités, le paiement de frais de logement et de la prime des risques ».
Ils en appellent à l’implication du chef de l’État afin de prendre les choses en main car, selon eux, le ministre de la Santé n’arrive pas à résoudre leurs problèmes.
« Ça fait six ans que je suis engagé par l’État comme médecin. Jusqu’aujourd’hui, je suis toujours nouvelle unité. C’est anormal », a tonné un médecin, visage plein de margarine pour diluer les effets du gaz lacrymogène.
La marche de ce mercredi intervient après une série de rencontres du SYNAMED avec différentes autorités, entre autres le président du Sénat, les ministres de la Santé et de la Communication. Et ce, dans le but de faire entendre leurs voix et d’obtenir gain de cause.
Ni ces rencontres ni les grèves, moins encore l’opération « Hôpitaux sans médecins » n’ont suffi pour amener le gouvernement à accéder aux revendications des blouses blanches.
DM