Sous l’initiative de TVC Médical, une formation sanitaire spécialisée située dans la commune de Ngiri-Ngiri, un colloque sur la prise en charge des plaies chroniques dont les ulcères des jambes, connues sous le nom de Mbasu en République démocratique du Congo, s’est tenu le mardi 07 mai au Centre Wallonnie Bruxelles, dans la commune de Gombe, en présence des médecins, infirmiers, intellectuels, étudiants en médecine, ainsi que du directeur de cabinet de la ministre du Plan.
Avec pour thème « Mbasu, maladie to Kindoki », cette activité a connu pour orateurs, le couple du docteur Benjamin Tatete, médecin chirurgien et phlébologue, Violette Olga Tatete, infirmière spécialiste en soins des plaies, fondateurs de TVC Médical, ainsi que le docteur Philippe Déhon, chirurgien vasculaire, de l’hôpital Erasme en Belgique.
Causes, traitement et cicatrisation des plaies chroniques; protocole médical des soins mis en place à TVC Médical… Les intervenants ont expliqué en long et large cette maladie et comment la soigner.
« L’objectif de ce colloque c’était d’accomplir une fois encore notre mission de médecin, non pas seulement de soigner, mais aussi de prévenir et/ou de communiquer sur un problème. Nous souffrons ici au Congo de l’ignorance d’une maladie chronique qu’on appelle des Ulcères des jambes ou Mbasu. Nous avons démontré l’existence de cette maladie. TVC Medical continue à pointer du doigt un problème qui existe réellement partout dans le monde », a déclaré le Dr Benjamin Tatete.
« Plus de 90% des ulcères des jambes sont d’origine vasculaire. Il y a d’autres causes aussi. Pour traiter ces plaies dans un laps de temps, écarter d’abord la cause vasculaire. Chez le congolais lambda, lorsque vous montrez ces plaies, il pense directement que c’est le Mbasu. Mais en terme médical, ce sont des plaies qui peuvent être d’origine veineuse ou thrombose. Donc, ces expressions médicales qui existent et dont les études ont été réalisées par d’autres grands professeurs. Nous, nous sommes en plein travail, c’est ça que nous avons démontré cet après-midi dans ce beau cadre du Centre Wallonie Bruxelles pour parler de ce problème qui est un fléau, en espérant que le message soit divulgué et éviter les morts inutiles dans ce pays. Les gens ne peuvent pas mourir de problème de Mbasu », a-t-il ajouté.
Présent à ce colloque, le président du Conseil national des tradipraticiens a sollicité la collaboration avec TVC Médical pour le traitement de cette maladie. Reconnaissant que souvent, il y a des ratés avec le traitement à base des plantes.
De son côté, Marcel Kande, directeur de cabinet de la ministre du Plan a exhorté l’assistance à relayer ce message de sensibilisation, afin que soient cobduites à l’hôpital toutes ces personnes malades des plaies chroniques pour une prise en charge appropriée.
En République démocratique du Congo, le Mbasu est souvent considéré comme une maladie d’origine maléfique qui ne doit se faire soigner qu’à l’église ou chez un tradipraticien.
Giscard Havril Mane