Le préservatif est le contraceptif le plus utilisé, car le seul à proposer une double protection : contre les grossesses non planifiées et contre les infections sexuellement transmissibles et le VIH-Sida.
En cette journée internationale de la lutte contre le Sida, célébrée chaque le 1er décembre, la question de l’utilisation du préservatif se repose. Surtout en milieu de jeunes, catégorie d’âge sexuellement très active et donc plus exposée au VIH.
A Kinshasa, le prix du préservatif varie entre 500 et 1000 francs congolais. Un prix, certes, plus ou moins démocratique grâce à des subventions des organisations internationales, mais pas toujours à la portée de tout le monde.
Et à l’heure où le gouvernement a consacré la gratuité de l’enseignement primaire et des soins de maternité, pourquoi pas celle de l’accès au préservatif ? L’idée ne serait pas une invention de la République démocratique du Congo.
En France, les jeunes âgés de moins de 26 ans ont, depuis janvier 2023, la possibilité de se procurer gratuitement des préservatifs masculins.
Jeune médecin, Joëlle Botamba ne pense cependant pas que la gratuité des préservatifs soit à elle seule une solution pour inciter les jeunes à l’utiliser.
« Je doute fort qu’en rendant l’accès gratuit, cela va motiver l’utilisation », a-t-elle confié à Infos.cd. Elle dit également craindre un « buzz de plus sans impact réel sur le vécu quotidien ». La solution, selon ce médecin, est plutôt de sensibiliser en impliquant davantage la communauté.
De son côté, Audrey Kabanga, activiste chez Afriyan, une structure des jeunes active dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive, se dit favorable à la gratuité du préservatif en RDC. Sa structure, dans une moindre mesure, distribue d’ailleurs gratuitement des préservatifs pendant des campagnes de sensibilisation.
En RDC, l’âge moyen pour le premier rapport sexuel est de 14 ans.
Yvette Ditshima