Le Programme national pour la santé de la reproduction (PNSR), en collaboration avec le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA), organise, du 6 au 10 novembre prochain, la Semaine de la mère et du nouveau-né (SMNE), ont confirmé, vendredi au cours d’un échange avec la presse, les organisateurs.
Placée sous le patronage de la Première dame Denise Nyakeru, cette semaine va être lancée au Centre mère et enfant de la commune de Ngaba à Kinshasa.
Durant 5 jours, le PNSR et ses partenaires vont sensibiliser les femmes sur la maternité responsable, gage de réduction de la mortalité infantile.
« Nous voulons, à travers cette semaine, sensibiliser et lever des fonds pour faire des actions fortes afin d’inverser la tendance », a expliqué Dr. Anne-Marie Ntumba, Directrire du PNSR.
Des chiffres révélés par ce programme du ministère de la Santé sont alarmants : 4 femmes meurent chaque heure en donnant la vie.
Pour le PNSR, cette semaine est également un appel au repositionnement de la santé de la mère et du nouveau-né alors que la RDC est « mal cotée aux niveaux africain et mondial ».
En initiant cette semaine, le PNSR veut également mettre fin au mythe autour de la grossesse. Selon Anne-Marie Ntumba, plusieurs complications résultent du manque de suivi lors du premier trimestre de grossesse.
« Il faut suivre la grossesse dès qu’elle commence. Il y a des femmes qui meurent au premier trimestre de la grossesse parce que celle-ci était mal placée », a-t-elle dit.
Chaque année en RDC, 4 millions de femmes accouchent dont au moins 600 adolescentes, selon les statistiques officielles. Ce taux est notamment dû au faible taux de prévalence contraceptive, évalué à moins de 20%.
Plusieurs activités sont prévues durant ces 5 jours dédiés à la mère et au nouveau-né, notamment des visites des maternités, forum des jeunes, mais aussi l’offre des services de planification familiale et une table ronde pour un même objectif : obtenir le changement des comportements.
Yvette Ditshima