Le mois de novembre 2023 a particulièrement été tacheté de sang ayant abondamment coulé à Beni, territoire du Nord-Kivu, par la volonté des groupes armés.
Le Bureau congolais de la Coordination des affaires humanitaires des Nations-Unies a recensé pas moins de 59 personnes tuées dans des attaques armées au cours du mois dernier dans plusieurs villages des zones de santé d’Oïcha et de Kamango, au Nord du territoire de Beni.
Ces renseignements, fournis par un rapport publié lundi par OCHA, révèlent combien l’insécurité, occasionnée par des groupes armés et terroristes, se porte bien à Beni depuis des années.
« L’attaque la plus meurtrière a eu lieu la nuit du 12 au 13 novembre à Kitsanga, dans la zone de santé de Kamango, où 35 civils ont été tués, selon des organisations de la société civile locale. Une dizaine de civils auraient été enlevés, tandis que plusieurs maisons et commerces ont été pillés », reprend OCHA dans son rapport, précisant qu’aucune évaluation officielle n’a été faite jusqu’à présent au sujet de cette attaque qui a pourtant causé « des mouvements des populations vers la Nobili et l’Ouganda ».
« Depuis septembre, des violences contre les civils ont augmenté de manière significative dans la zone de santé de Kamango qui avait accueilli le retour de plus de 150 000 personnes après plus d’une année d’accalmie. Ces attaques ont fait au moins 50 morts, dont 43 en novembre, occasionnant plus de 20 000 personnes déplacées à travers la zone », a fait savoir l’agence onusienne dans son rapport.
Et d’enchaîner :
« Dans la zone de santé d’Oïcha, au moins 16 civils ont perdu la vie au cours d’attaques armées, dont 14 dans la seule journée du 24 novembre dans trois village près de la localité de Mamove. Aucun mouvement de population n’a été signalé à la suite de cet incident. Cependant, environ 106 000 personnes déplacées vivent dans la zone de santé d’Oïcha. Leurs conditions de vie ne cessent de se détériorer en raison de la persistance des violences ».
Infos.cd