C’est une première depuis la reprise de l’activisme du M23 dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Les États-Unis d’Amérique reconnaissent explicitement l’implication du Rwanda derrière le M23.
Mercredi, lors de la réunion du Conseil de sécurité sur la situation sécuritaire dans l’Est du pays, le Représentant alternatif pour les Affaires politiques spéciales des USA, l’ambassadeur Robert Wood a clairement dit :
« Nous appelons également les acteurs étatiques à cesser de soutenir ces groupes, notamment l’aide apportée par les Forces de défense rwandaises au M23. »
Dans ses mots, il a martelé que les violences dans l’Est de la RDC sont « inacceptables » et que les « États-Unis exigent des groupes armés qu’ils mettent fin à leurs attaques contre les populations les plus vulnérables de la RDC ».
En août dernier, lors de sa visite à Kinshasa, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken n’avait pas cité nommément le Rwanda comme le pays qui agresse la RDC à travers le M23. Cela, malgré un rapport des experts onusiens qui a clairement fait état d’un soutien en armes et en hommes de l’armée rwandaise aux rebelles du M23.
Le mois dernier, en marge de l’Assemblée générale, le secrétaire général de Nations-Unies, Antonio Guterres avait, dans une interview aux médias étrangers, reconnu le soutien du M23 par un État tout en s’interdisant de citer nommément le Rwanda.
Malgré cette reconnaissance explicite des États-Unis, Kinshasa n’a pas obtenu du Conseil de sécurité une Résolution condamnant le Rwanda.
Socrate Nsimba