Au cours d’une interview exclusive accordée vendredi à la Radio france internationale (RFI) et à France 24, le président Félix Tshisekedi a évoqué la problématique des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé qualifié de génocidaire par Kigali qui accuse Kinshasa de le soutenir.
Ces accusations du Rwanda sont une « fausse excuse », selon Félix Tshisekedi.
« Les FDLR sont aujourd’hui une force résiduelle avec aucune idéologie politique visant à regagner le pouvoir à Kigali. De ce fait, ils ne ménacent plus la sécurité du Rwanda », a affirmé Félix Tshisekedi.
Et de soutenir :
« Les FDLR sont plus un problème pour nous les Congolais que pour les Rwandais. J’en veux pour preuve l’assassinat de l’ambassadeur italien, M. Luca Atanasio. Il avait été tué par les FDLR ».
Le président Félix Tshisekedi a en plus fait savoir que des centaines des combattants FDLR ont été rapatriés à deux reprises depuis son avènement au pouvoir en janvier 2019.
« C’est quand-même une preuve de bonne foi », a-t-il dit.
Entre Kinshasa et Kigali, il se vit, depuis plusieurs mois, une escalade verbale sur fond d’accusation mutuelle de tentative de déstabilisation.
Le pays de Tshisekedi accuse le Rwanda de soutenir le Mouvement rebelle du 23 Mars (M23). De sa part, le pays de Kagame dénonce une latente coopération entre l’armée congolaise et le groupe génocidaire des FDLR.
Sous l’égide du président français Emmanuel Macron, dont le pays est aux commandes du Conseil de sécurité de l’ONU, les deux chefs d’État africains se sont rencontrés à New York et ont « convenu d’agir de concert pour obtenir au plus vite le retrait du M23 des localités occupées en RDC ».
Djo Kabika