Josep Borrell, Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et vice-président de la Commission européenne, a condamné, mercredi devant le Parlement européen, le soutien apporté par le Rwanda aux rebelles du M23 en activité dans l’Est de la RDC.
Intervenant lors d’un débat sur la situation dans les provinces de l’Est de la RDC au nom de Josep Borrell, la commissaire chargée des partenariats internationaux, Jutta Urpilainen, a invité tous les États de la région à « cesser tout soutien, direct ou indirect » aux groupes armés.
« Le Rwanda doit immédiatement retirer ses troupes de la RDC, cesser tout soutien au M23 et utiliser tous les moyens à sa disposition pour faire pression sur ce groupe pour qu’il s’arrête, se retire et désarme », a exhorté le n°5 de la Commission européenne.
L’Union européenne est surtout « consternée par le renforcement militaire accru et la montée de la violence » dans la partie Est de la RDC. Une situation aux « conséquences tragiques » pour les populations locales alors que les violences se sont intensifiées ces derniers mois avec de « nouvelles vagues de déplacements massifs » et une détérioration de la situation humanitaire.
Devant cette situation, l’UE, s’associant à la déclaration du président de la Commission de l’Union africaine, est convaincue que la solution à la crise n’est pas militaire. A la place, l’Europe préconise un « dialogue politique inclusif capable de s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité et de l’instabilité ».
A ce dialogue, le président congolais Félix Tshisekedi s’est dit ouvert mais a posé des préalables. Notamment, le retrait des troupes du M23/ RDF du sol congolais et des échanges directs avec Paul Kagame, qu’il considère comme le vrai parrain de ces rebelles.
Djesany Sundi