Des images montrant des filles et femmes en train d’être fouettées et dénudées à Salamabila, territoire de Kabambare, en province du Maniema, par des miliciens Maï-Maï Malaïka, au motif qu’elles portent des jupes courtes ont choqué toute la République.
Ce lundi, des sénateurs et députés nationaux du Maniema sont allés se plaindre auprès du ministre des Droits humains, Fabrice Albert Pwela.
« Nous ne saurons pas dire s’il y a des tireurs de ficelles. On est cependant en mesure d’établir un état des lieux. La population de Kabambare se sent abandonnée. C’est inacceptable de notre part de voir que les rebelles commencent à administrer une partie du pays, que le chef rebelle dise j’ai décidé que personne ne porte un pantalon, une jupe courte ou une culotte. C’est inacceptable », a déclaré Matata Ponyo, porte-parole de la délégation, au sortir de l’audience.
L’ancien Premier ministre et ses collègues ont jugé important que le ministre des Droits humains et ses collègues de l’Intérieur et de la Défense fassent le déplacement du Maniema pour s’enquérir de la situation.
« Sommes-nous dans un État de droit ? Le peuple du Maniema est abandonné et les faits sont là. Nous souhaitons que le gouvernement fasse signe d’intérêt », a-t-il indiqué.
Matata pousse également un coup de gueule contre le gouvernement provincial qui, selon lui, « prêche pour une collision entre la police, l’armée et la rébellion.
Dimanche, le ministre Fabrice Puela avait lancé un message d’indignation contre ces actes. Il a promis à ses hôtes qu’il se rendra sur place dans les prochains jours.
Giscard Havril Mane