Le collectif des mouvements citoyens et groupes de pression a, dans une déclaration rendue ce lundi, exprimé son opposition face à l’opération « Springbok », lancée la semaine dernière par les Forces armées de la RDC (FARDC) et la MONUSCO pour sécuriser Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, contre les éventuels assauts des groupes armés particulièrement les M23.
Les FARDC et la MONUSCO redoutent un plan de ces rebelles consistant à s’emparer de la ville de Goma et de la cité de Sake, son verrou.
Cette opération conjointe, estime le collectif, est une stratégie pour la MONUSCO d’obtenir un prolongement de son mandat en RDC alors que les populations du coin ont plusieurs fois organisé des manifestations, parfois violentes, pour réclamer le départ de la force onusienne.
« Nous dénonçons la naïveté des autorités politico-administratives et militaires qui font encore confiance à la MONUSCO dont le mandat ne doit plus être renouvelé parce que son plan de retrait commence d’ici le mois de décembre 2023 », souligne la déclaration qui recommande fortement aux « autorités militaires de se désolidariser de la MONUSCO », accusée d’être « en complicité avec l’ennemi ».
Partant de cette considération, ces mouvements citoyens et groupes de pression ont dit « n’avoir aucune garantie sur la crédibilité de la MONUSCO », et ont renouvelé leur soutien en faveur des FARDC à qui il « revient la responsabilité de défendre l’intégralité du territoire et de la souveraineté de son peuple ».
Présente en RDC depuis 1999, l’ex-MONUC fait l’objet des critiques tant de la part des forces de pression que des autorités congolaises qui en appellent au début du processus retrait dès le mois de décembre prochain.
Fidèle Kitsa