Mardi soir, un véhicule de la mission onusienne (MONUSCO) a été brûlé par une foule en colère à Kanyaruchinya à 8 km de Goma, alors qu’il venait de Rumagabo.
Dans un message à la presse, la porte-parole adjointe de la mission onusienne condamne cet acte qui « a failli coûter la vie à deux techniciens Bangladais » à bord de ce convoi.
Ndeye Kadhilo explique que le convoi s’était arrêté dans un point de contrôle des FARDC quand il a été attaqué par des civils qui jetaient des pierres et qui ont fini par mettre le feu sur un des véhicules du convoi onusien.
La Monusco a tiré des coups de semonce et a finalement réussi à quitter la zone. Deux ingénieurs bangladais ont été blessés », a précisé, Ndeye Kadhilo.
Pour elle, détruire les équipements de la Monusco, c’est limiter sa capacité d’intervention pour accomplir son mandat de protection des civils.
La Monusco fait face à une contestation populaire dans la province du Nord-Kivu depuis la reprise de l’activisme du M23. Fin juillet et début janvier, des manifestations anti-Monusco à Goma et Butembo avaient fait plus de trente morts par les manifestants et des destructions des installations de la mission. Les populations accusent la Monusco d’inaction face à la situation sécuritaire, malgré ses moyens logistiques et humains.
Hugo Matadi