Le Conseil de sécurité de l’organisation des Nations Unies tiendra cet après-midi une réunion dédiée à l’examen de la situation dans la région des Grands Lacs, particulièrement au problème sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo, font savoir des sources onusiennes à INFOS.CD.
Au cours de cette réunion, l’Envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs présentera, dans son exposé, le développement de la situation dans la région au cours de six derniers mois. Ensuite, des pays de la région auront la latitude de s’y prononcer.
Le Gabon, qui préside le Conseil de sécurité en ce mois d’octobre, y a convié, entre autres Etats, l’Angola, qui dirige la Conférence internationale sur la région des grands lacs, la RDC, le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda.
Selon nos sources onusiennes, le dossier du M23 sera au coeur des discussions.
Dans son discours à la 77ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies, le chef de l’Etat congolais Félix Tshisekedi avait demandé au Conseil de sécurité de se pencher sur l’addendum du dernier rapport du Groupe d’experts des Nations Unies sur la RDC indiquant des preuves des opérations militaires du Rwanda en RDC contre cette dernière.
Cette réunion constitue une occasion de la prise en compte de la requête du Président Tshisekedi par le Conseil de sécurité.
Toutefois, elle ne devrait pas être assortie d’une résolution du Conseil de sécurité, indiquent nos sources. Ce, quoique ça pourrait constituer, pour la RDC, une occasion de persuader les membres du Conseil de sécurité du bien-fondé de la soutenir face à l’agression dont elle est victime de la part du Rwanda.
Le mois dernier, une réunion du Conseil était tenue à l’initiative de la France sur la problématique sécuritaire en RDC. En fin juin, le Conseil de sécurité s’y était aussi penché. De même qu’en fin avril. Aucune de ces sessions du Conseil de sécurité n’avait abouti à des pressions sur le Rwanda.
Hier, le gouvernement congolais a réitéré ses accusations contre le Rwanda, en réaction à un communiqué de Kigali.
La Rédaction