Le procès du meurtre des jeunes militants du parti politique Union Nationale des Fédéralistes du Congo, (UNAFEC) s’est ouvert le vendredi dernier avec la comparution de seulement deux militaires du 3307ième régiment infanterie déployés à Saint Abraham.
C’est ce régiment qui a été appelé en renfort le 23 mars 2023 pour faire face à ces jeunes accusés de tracasserie contre les conducteurs de taxi-motos appelés « Wewa».
Selon les chiffres officiels, huit jeunes de l’UNAFEC sont morts lors des échauffourées avec ces militaires.
Pour l’association JUSTICIA Asbl, deux militaires, tous soldats de 2ième classe, comme prévenus dans ce procès, c’est insuffisant. Elle demande au commandant de la 22ième Région militaire de mettre à la disposition de la justice militaire tous les militaires du 3307ième régiment infanterie déployés à Saint Abraham.
« Des zones d’ombres persistent encore, notamment sur le fait pour le médecin requis n’a pas déposé son rapport d’expertise médicale, l’absence au dossier des procès-verbaux d’audition des responsables de l’UNAFEC opérant dans la zone ainsi que l’absence non justifiée de trois autres prévenus militaires du 3307ième régiment infanterie déployés au point chaud de l’église catholique Saint Abraham », fait remarquer JUSTICIA Asbl.
Cette organisation appelle en outre les juges du Tribunal militaire Garnison de Lubumbashi de « ne pas céder à toute forme d’intimidation dans l’instruction de cette affaire » et de « veiller à la protection des victimes et témoins pouvant être impliqués dans le dossier afin d’éviter toute forme de représailles pour toute révélation qu’ils pourraient faire à la barre. »
Socrate Nsimba