Le gouvernement rwandais a réagi au récent rapport du groupe d’experts des Nations-Unies sur la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la RDC.
L’essentiel de ce rapport, publié en début de semaine, pointe une fois de plus l’implication du Rwanda dans le soutien du M23.
Mais dans un communiqué publié ce jeudi, le gouvernement rwandais a préféré rejeté toutes les accusations en bloc, soutenant que le rapport s’appuie sur des « preuves douteuses » ainsi que sur des « sources peu fiables ».
Et pourtant, le même gouvernement se réjouit tout de même que ce rapport ait confirmé la « grave menace que représente le FDLR (rebelles hutus rwandais) soutenu par Kinshasa». Là, aucune allusion aux « preuves douteuses ».
« Le rapport détaille le soutien financier, les armes et la couverture politique fournis aux FDLR par le gouvernement de la République démocratique du Congo et confirme que, avec d’autres forces armées illégales, les FDLR se battent aux côtés des forces armées congolaises (FARDC), qui ont violé à plusieurs reprises le territoire rwandais au cours de l’année écoulée ».
Kigali regrette cependant que ce rapport » minimise délibérément la menace de nettoyage ethnique des communautés tutsi congolaises » et blâme de manière » choquante » les communautés ciblées pour avoir causé leurs propres souffrances.
Il accuse par ailleurs le gouvernement congolais de contrecarrer les processus de Nairobi et de Luanda, y compris le travail de la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est.
Publié lundi 19 juin et présenté au Conseil de sécurité, ce nouveau rapport sur la situation sécuritaire dans la partie Est de la République Démocratique du Congo confirme le soutien du Rwanda au M23. Ces experts onusiens affirment avoir collecté des éléments supplémentaires sur cette implication.
Ils citent notamment des entretiens, des photos ou des images aériennes collectées qui attestent de la présence des soldats portant l’uniforme rwandais sur le sol congolais.
Les États-Unis tout comme la Grande Bretagne ont tous appelé le Rwanda à cesser son soutien au M23. Mais, comme souvent, sans prévoir des sanctions.
Dieumerci Diaka