Du haut de la tribune des Nations-Unies, Félix Tshisekedi a émis le vœu de voir le rapport des experts de l’ONU affirmant le soutien du Rwanda au M23, faire l’objet d’un examen approfondi de part des pays membres du Conseil de sécurité. Et ce, en vue d’en tirer toutes les conséquences de droit.
« Au demeurant, pour éclairer la communauté des nations et mettre fin aux sempiternelles dénégations des autorités rwandaises à ce sujet, le gouvernement congolais réitère sa demande au président du Conseil de sécurité de distribuer officiellement aux membres du Conseil le dernier rapport des experts de l’ONU sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC et de le faire examiner avec diligence », a sollicité mardi Félix Tshisekedi.
Cela va permettre de « tirer toutes les conséquences qui s’imposent sur le plan du droit de la paix et de la sécurité internationale. Il y va de l’image et de la crédibilité de notre Organisation ».
« Procéder autrement serait, d’une part, encourager le Rwanda à poursuivre son agression, ses crimes de guerre et ses crimes contre l’humanité en RDC et, d’autre part, nourrir davantage la suspicion légitime des Congolais sur l’impartialité de l’ONU ainsi que la complicité de certains de ses membres dans ces crimes », a alerté le chef de l’État congolais.
Qui espère par cette action rallier à sa cause la communauté internationale qui n’a toujours pas reconnu le Rwanda comme agresseur de la RDC sous couvert du mouvement rebelle des M23.
A la tribune de l’ONU, le président congolais est revenu sur les accusations du Rwanda selon lesquelles Kinshasa appuyerait les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) pour tuer les Congolais.
« Les accusations d’appui aux FDLR sont un alibi. Les FDLR ont été décapitées. Plusieurs éléments FDLR ont été rapatriés. La RDC n’est pas et ne sera jamais génocidaire », a réagi Félix Tshisekedi.
Fidèle Kitsa