Le gouverneur du Kongo central, Guy Bandu, est rappelé « à l’immédiat à Kinshasa pour consultation ».
La décision a été annoncé via un communiqué officiel signé par les 3 membres du gouvernement ayant conduit la Commission interministérielle dépêchée après les incidents de Kimpese.
Albert Fabrice Puela, Jean-Claude Molipe et Thaddée Mambulau, respectivement ministre des Droits humains, vice-ministre de l’Intérieur et vice-ministre de la Justice, ont retenu contre le chef de l’Exécutif provincial du Kongo central « l’absence d’une bonne coordination du point de vue sécuritaire», mais aussi le « déficit de collaboration entre les services de sécurité et les autorités politico-administratives ».
Guy Bandu devra également s’expliquer sur sa « passivité et manque de sens d’anticipation » et ce, « malgré le rapport sécuritaire lui transmis par les services ».
A Kimpese dans le territoire Songololo, des heurts ont occasionné, les 29 et 30 janvier derniers, des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants alors que la population manifestait contre l’insécurité. Le rapport de la Commission interministérielle a rapporté au moins 7 décès dont 4 civils et 3 policiers. Dix-neuf autres personnes, dont 4 policiers et 15 civils ont été blessés.
En outre, tous les policiers et militaires ayant ouvert le feu ont été mis à la disposition de la justice militaire pour « des audiences foraines » imminentes.
En plus du gouverneur, l’administrateur du territoire de Songololo et le commandant du commissariat territorial ad intérim de Songololo ont également été rappelés à Kinshasa.
Au cours de leur séjour à Kimpese, les 3 membres du gouvernement national ont échangé avec les forces vives en plus d’avoir visité des victimes à l’hôpital IME de Kimpese. Une mesure conservatoire d’un couvre-feu entre 20 et 6 heures du matin a été prise. Ce couvre-feu va être doublé d’une patrouille mixte FARDC et PNC.
Yvette Ditshima