Le M23 a déclaré cessez-le-feu. Les rebelles ont, dans leur communiqué de ce mardi signé par Lawrence Kanyuka, porte-parole de la branche politique, annoncé qu’ils déposent les armes à partir de ce même mardi à 12h de Bunagana, première localité tombée sous leur contrôle en juin dernier.
Les M23 ont posé la condition d’un « dialogue direct avec le gouvernement de Kinshasa » afin de s’engager à « résoudre pacifiquement le conflit en cours à l’Est de la RDC ».
Le gouvernement de Kinshasa a toujours refusé de dialoguer avec ce groupe armé qu’il considère comme un « mouvement terroriste ». Cette posture du gouvernement a été réitéré lundi par Muhindo Nzangi, ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, au cours d’une conférence de presse à Goma.
A la place du dialogue, le gouvernement, selon Muhindo Nzangi, a levé l’option de faire appel à d’autres groupes armés pour appuyer les FARDC à combattre les rebelles du M23.
Ces derniers ont prévenu qu’ils « se réservent le plein droit de se défendre une fois attaqué par les forces de la coalition du gouvernement de Kinshasa à savoir les FARDC, FDLR, Nyatura, APCLS, PARECO, NDC-R, Mai-mai et mercenaires ».
La dernière feuille de route entérinée par les chefs d’État de l’EAC prévoit un retrait progressif des rebelles du M23 des zones sous leur contrôle. Ces zones devraient être placées sous contrôle de la Force régionale de l’EAC selon un plan de répartition défini par les chefs d’état-major début février.
Laurent Omba