Le Rapport à mi-parcours du Groupe d’experts des Nations Unies sur la République démocratique du Congo, transmis au conseil de sécurité de l’ONU le 16 décembre dernier, confirme la participation des groupes armés locaux et étrangers en appui à l’armée congolaise contre le M23. Dans ce rapport, qu’INFOS.CD a consulté, le Groupe d’experts dit noter « avec inquiétude que (la) mobilisation de groupes armés combattant le M23/ARC a remis en cause l’adhésion au programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation, et menacé sa mise en oeuvre. »
En outre, le Groupe a indiqué que » Des ex-conbattants et combattants actuels, des sources issues de la société civile, des membres des autorités locales et des chercheurs ont signalé qu’après la réunion de Pinga, des membres des coalitions des groupes armés avaient reçu à plusieurs reprises des armes et des munitions de la part des membres des FARDC ».
Selon les termes du Rapport, « Les groupes armés locaux se sont réunis à Pinga en mai 2022 et ont formé une coalition pour résister au M23/ARC. (…) Des groupes armés étrangers et locaux, dont les FDLR et des groupes jusqu’alors en sommeil comme le Mouvement patriotique d’autodéfense (MPA), ont également commencé à recruter, à s’entraîner et à se réarmer » à cet effet.
De l’avis du Groupe d’experts, la résurgence du M23 a poussé a des renversements d’alliances parmi les groupes armés actifs au Nord-Kivu et créé une nouvelle dynamique entre eux et les FARDC.
La Rédaction