Le ministre de la Défense, Gilbert Kabanda, a présenté mardi le document de «Politique de défense» de la République démocratique du Congo.
Ce document, le premier depuis l’indépendance du pays en 1960, se fonde sur six axes : dissuasions externe et interne, sécurisation des sites miniers et installations stratégiques, option logistique et administrative dont l’instauration d’un curriculum scolaire de l’école des cadets, la production des biens et services par l’industrie de défense, le Service militaire obligatoire pour les finalistes d’écoles secondaires.
Autour de ces axes, le gouvernement entend « construire une armée forte et à la hauteur des attentes de tous les Congolais ».
« Nous avons toujours eu une armée, mais avec une faiblesse d’avoir la main tendue en cas d’attaque », a déploré le ministre de la Défense.
Son collègue de la Communication a assuré que la politique de défense va permettre « la montée en puissance des FARDC » et consacrer la fin de cette tendance à recourir aux forces étrangères ou de l’ONU pour faire face aux différentes crises sécuritaires que pourra rencontrer la RDC dans l’avenir.
Les premiers fruits de la politique de défense seront récoltés dès 2023* à en croire Gilbert Kabanda.
La RDC se dote d’une politique de défense dans un contexte d’une crise sécuritaire intense marquée par le contrôle d’une portion de son territoire par les rebelles du M23, l’activisme accru de plusieurs groupes armés et la présence des armées étrangères pour traquer ces hors-la-loi. L’armée congolais semblant dépasser par les évènements.
Yvette Ditshima