En tournée en Afrique, le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a évoqué, jeudi, la situation dans l’Est de la RDC, en proie à l’insécurité attisée par l’activisme des groupes armés dont le plus en vue est le M23.
Kinshasa accuse Kigali d’être derrière ce mouvement terroriste qui occupe, depuis plus d’une année, de nombreuses localités dans le Nord-Kivu.
A Luanda, le chef de la diplomatie américaine a appelé à l’accentuation des « efforts diplomatiques » pour ramener la paix dans cette partie de la RDC. Dans la capitale angolaise, Blinken a échangé avec le président Joao Lourenço, considéré par Washington comme un « médiateur essentiel » dans ce conflit puis bénéficiant de la « confiance de toutes les parties ». Ensemble, les deux personnalités ont discuté « des moyens concrets pour que le processus avance ».
Le n°3 de l’Administration Biden est d’avis qu’après les élections de décembre en RDC, le moment est venu d’activer la « voie diplomatique » pour résoudre le conflit entre Kinshasa et Kigali. Outre l’Angola, les États-Unis comptent également sur l’apport du Kenya, à travers le processus de Nairobi afin d’arriver à une « paix durable ».
Très impliqués dans la recherche d’une solution pacifique qui oppose la RDC à son voisin rwandais, les États-Unis sont en contact permanent avec Félix-Antoine Tshisekedi et Paul Kagame. Au Forum économique de Davos en Suisse, il y a quelques jours, Blinken a rencontré Kagame pour tenter de faire avancer le processus.
Selon le département d’État américain, la tournée africaine de Blinken vise à « construire une future prospérité commune entre les États-Unis et l’Afrique » dans un contexte de grandes mutations, marquées notamment par le changement climatique et la sécurité alimentaire.
Yvette Ditshima