Facilitateur dans le cadre du processus de paix de Nairobi, Uhuru Kenyata a, dans un communiqué publié ce mardi, appelé à la cessation « immédiate » des hostilités alors que les groupes d’autodéfense Wazalendo et les M23 se battent depuis la semaine dernière dans diverses lignes de front dans le Nord-Kivu.
L’ancien président du Kenya justifie son appel par le souci de « permettre un accès humanitaire continu et sans entrave » et de « donner une chance au retour à la paix et à la recherche d’une solution non militaire à la crise dans la région ».
Cet appel intervient au moment où les Wazalendo sont montés en puissance au point de prendre le contrôle de certaines localités jadis occupées par les M23, à l’instar de Kitshanga.
Ces jeunes sont accusés par les M23 d’être soutenus par l’armée congolaise alors que celle-ci dit s’en tenir au cessez-le-feu décrété aussi bien dans le cadre du processus de Nairobi, conduit par Uhuru Kenyata, que par celui de Luanda, mené par João Lourenço, président de l’Angola.
Les accusations des M23 ont été rejetées par Kinshasa dont le porte-parole a trouvé logique la réaction de ces jeunes qui s’appellent « patriotes ».
« Comment voulez-vous que des compatriotes qui voient leurs femmes être violées, leurs enfants être agressés, ne pas se lever pour défendre leur territoire ? », a interrogé Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, lors d’une sortie médiatique la semaine dernière.
Pour Patrick Muyaya, les Wazalendo « défendent la patrie » contre l’agression des M23, soutenus par le Rwanda, selon le gouvernement congolais, des experts de l’ONU et des pays de la communauté internationale.
Muyaya a également soutenu que les Wazalendo ne sont pas « des forces négatives ».
Laurent Omba