Le député national Ayobangira Safari estime que certains politiciens seraient tentés d’instrumentaliser les groupes armés pour s’imposer malgré leur rejet populaire.
Cet élu de Masisi dit ne pas comprendre comment la situation sécuritaire demeure précaire dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri en dépit de l’état de siège décrété par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi depuis mai 2021.
Il appelle à la fin de ce qu’il qualifie de « cercle vicieux des massacres ».
« Vu que la situation sécuritaire continue à se détériorer, il est plus que temps de mettre fin à l’impunité pour rompre avec le cercle vicieux des massacres. Après l’Est, Kivu et Ituri, voici maintenant l’Ouest frappé par cette problématique des groupes armés, plus précisément le territoire de Kwamouth dans le Kwango.
L’urgence s’impose car la Nation est menacée et avec l’approche des élections, certains politiciens, sans assise véritable, seraient tentés d’instumentaliser les groupes armés pour s’imposer malgré leur rejet populaire. », a-t-il fait savoir à INFOS.CD.
Ayobangira Safari a par ailleurs encouragé le président de l’Assemblée nationale de déférer devant les instances judiciaires les présumés auteurs et complices de l’insécurité au pays dont il avait dit détenir des noms.
« Nous invitons le président Mboso, qui avait promis de déférer devant la justice les complices dont il a affirmé possèder les noms après son interpellation « quittez les groupes armés », de saisir la justice pour que non seulement la vérité éclate mais que surtout des vies innocentes soient sauvées. », a-t-il martelé.
Le problème sécuritaire demeure jusqu’à ce jour un défi à relever en RDC. Le gouvernement actuel tente d’y apporter des solutions jusqu’à ce jour mais la situation sécuritaire demeure volatile dans plusieurs coins du pays où sont enregistrés des tueries, vols, viols et des déplacements massifs de la population.
Bunagana, zone frontalière entre la RDC et l’Ouganda sous contrôle des rebelles du M23 depuis plus de 3 mois.
Fidèle Kitsa