Le Haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, exige des enquêtes sur des cas de disparitions forcées, d’exécutions extrajudiciaires, de tortures, d’intimidation, ainsi que de détentions arbitraires, dénoncés depuis plusieurs années au Rwanda.
Volker Türk s’est exprimé ce lundi 4 mars, à l’occasion de la 55ᵉ session du Conseil des droits de l’homme à Genève. Le haut fonctionnaire de l’ONU a insisté sur l’importance du respect des libertés fondamentales, indispensables pour un environnement démocratique convivial.
« Le Rwanda devrait organiser des élections présidentielles et parlementaires en juillet. J’appelle à des mesures rapides pour garantir les libertés fondamentales, ainsi qu’à de véritables enquêtes sur les allégations de disparitions forcées, d’exécutions extrajudiciaires, de torture et d’intimidation, ainsi que de détentions arbitraires », a insisté le chef des droits de l’homme à l’ONU.
L’ONG Human Rights Watch (HRW) a, plusieurs fois, dénoncé le parti au pouvoir, le Front patriotique rwandais (FPR) d’inquiéter toute personne qu’il considère comme gênant sa gouvernance.
Nombreux sont des opérateurs politiques ou de la société civile qui ont été arrêtés ou menacés du fait de leurs critiques à la gestion de Kagame. Les autorités sont aussi accusées de cas de disparitions forcées et de morts suspectes d’opposants au gouvernement.
HRW a, dans un de ses rapports, révélé que la « détention arbitraire, les mauvais traitements et la torture dans les centres de détention officiels et non officiels sont monnaie courante, et les normes de procès équitables sont systématiquement bafouées dans de nombreuses affaires politiques sensibles, dans lesquelles des accusations liées à la sécurité sont souvent utilisées pour poursuivre en justice d’éminents critiques du gouvernement ».
Giscard Havril Mane