L’Observatoire volcanologique de Goma (OVG) a appelé la population de la ville de Goma et ses environs à ne pas se rapprocher des zones dangereuses dites de Mazuku.
Dans son bulletin hebdomadaire allant du 13 au 19 mars rendu public dans la soirée de ce lundi, l’OVG a indiqué que les mesures de la concentration du dioxyde de Carbone dans des zones dites de Mazuku au quartier Lac vert révèlent quelles restent un danger pour la vie humaine et animale.
« Nous demandons à la population de ne pas se rapprocher de ces zones dangereuses », a appelé l’OVG.
Dans la foulée, les données instrumentales acquises par l’OVG la semaine dernière ont indiqué que les volcans Nyiragongo et Nyamulagira demeurent actifs.
Si cette activité activité conduisait à une éruption sur le flanc de Nyamulagira, la coulée de lave s’orienterait dans le Parc National des Virunga, a fait savoir l’OVG pour calmer les populations de la ville de Goma qui était en panique depuis que des intenses activités ont eu lieu dans le cratère de ce volcan la semaine dernière.
Il a par la même occasion rassuré que l’OVG poursuit des observations sur terrain à partir de son réseau de surveillance.
Le Mazuku, un gaz toxique, fait des victimes chaque année à Goma. Il émane des fissures de la croûte terrestre causée par des tremblements de terre ou des éruptions. Ce gaz est composé en majorité de dioxyde de carbone, explique Matthieu Yalire de l’Observatoire volcanologique de Goma.
« C’est un gaz qui est plus lourd que l’air. Si vous vous asseyez dans un endroit où ce gaz stagne, il ne se passera pas plus de deux minutes avant que vous ne soyez asphyxié. Les victimes, ce sont des personnes, des animaux, des insectes. Tout ce qui est vivant meurent dans ces zones par manque d’oxygène. »
Au quartier Lac Vert, le niveau de dioxyde de carbone ne varie pas selon le chercheur. Mais dans d’autres zones résidentielles de la ville, le niveau de Mazuku change en fonction de l’activité du volcan. Il pourrait être une menace en cas d’éruption.
Fidèle Kitsa