Shoprite, le géant sud-africain de la vente en détail, s’apprête à mettre les clés sous le paillasson en RDC ainsi que dans d’autres pays africains. A Kinshasa, son magasin de Bandalungwa va fermer officielle le 31 décembre prochain.
A l’approche de cette date, INFOS.CD a fait le constat d’une ambiance morose dans la succursale de Bandalungwa de Shoprite.
Un service minimum y est organisé pour assurer la liquidation des produits. Un poste de caisse, un manager, un contrôleur et un vigile forment l’équipe s’affairent aux dernières tâches.
Certains produits traînent encore sur les différents rayons : des boîtes de conserve, des bouteilles de sauce, des variétés d’épices en poudre, etc.
Une course contre la montre est menée pour vendre les produits cosmétiques avant le 31 décembre. Un vrai défi pour les agents du service minimum, alors que la plupart de rayons se vident.
Des agents trouvés sur place, eux, sont tiraillés entre les sentiments de regret, d’inquiétude et d’espoir.
« Difficile de réaliser que le travail prend fin, qu’il faut reprendre la quête d’un nouvel emploi sans compter que c’est un processus qui prend du temps. Certains d’entre nous ont pu trouver ailleurs. D’autres espèrent que le nouveau propriétaire pourra les reprendre au vu de leur expérience », a confié Jenny, la seule caissière encore disponible à Shoprite/Bandal.
Ils sont une centaine à aller au chômage.
Selon Jeune Afrique, l’activité de Shoprite en RDC a généré entre 14 et 25 millions de dollars américains en dix ans.
Trois supermarchés, dont deux à Kinshasa et un à Lubumbashi, ont été implantés au pays.
La chaîne a fermé ses portes en RDC comme dans d’autres pays africains en vue de « se concentrer davantage sur ses activités en Afrique du Sud ».
Gladys Bokeme