Kinshasa a vibré, ce vendredi, au rythme de la Journée internationale des droits de la femme. Dans les artères de la capitale, quelques femmes ont répondu favorables au mot d’ordre de la ministre de Genre, famille et enfant, qui avait demandé aux femmes de se vêtir en noir, pour témoigner la solidarité aux femmes victimes des atrocités dans l’Est de la RDC.
« Je suis habillée en noir parce que j’ai suivi sur internet qu’aujourd’hui nous n’allons pas fêter, nous serons en état deuil pour compatir avec les femmes de l’Est », déclare Lolita Nzovuama, habitante du quartier Matonge.
Thérèse Mbombo, une sexagénaire, salue la solidarité que les femmes kinoises ont démontré en s’habillant en noir. « Pour moi, c’est un signe d’amour. Nous ne pouvons pas fêter pendant que chez nous les femmes sont violées à ciel ouvert », affirme-t-elle.
Cet élan de solidarité a été suivi par les établissements scolaires. Le collège Christ Pain de vie, une école privée située au quartier Matonge, a demandé aux parents de vêtir leurs enfants en noir.
« Habillez votre enfant tout en noir, en mémoire des compatriotes de l’Est de notre pays, assassinées dans la guerre qui date maintenant de plus de 20 ans », peut-on lire dans le communiqué de l’école adressé aux parents.
Contrairement aux années antérieures où cette journée tournait autour d’un défilé, pour l’édition 2024, le ministère de Genre, famille et enfant a organisé, à la cathédrale du Centenaire protestant, un culte œcuménique dans lequel une collecte des dons et un appel de fonds pour témoigner la solidarité à l’égard des femmes victimes de la guerre dans l’Est ont été faits.
Jevic Ebondo (stagiaire)